JOURNEES DU MATRIMOINE
Notre héritage culturel est composé de notre patrimoine (ce qui vient des pères) et de notre matrimoine (ce qui vient des mères). En réhabilitant la notion de matrimoine, le mot comme les femmes qui le composent, nous nous réapproprions l’héritage culturel que le langage commun ne nous reconnaît pas : nous retrouvons dans la chambre de notre culture une seconde bibliothèque, celle des autrices, des clownesses, des plasticiennes, des conteuses, des grandes femmes souvent oubliées ou invisibilisées. Cet héritage appartient à tous et à toutes.
Construisons, à l'échelle de la région, une offre culturelle riche et diverse sur le Matrimoine, toutes époques et toutes disciplines confondues, et rendons aux femmes la place qu'elles devraient tenir dans l'histoire artistique, culturelle, humaine, de nos sociétés.
HF Auvergne-Rhône-Alpes fédère depuis 2016 toutes les actions matrimoine du territoire, et se propose de les communiquer via internet et un livret diffusé en Auvergne-Rhône-Alpes chez tous nos partenaires et les principaux lieux culturels et militants.
Pourquoi ?
Si aujourd'hui la plupart des actions mises en lumières lors des Journées du Patrimoine sont l’œuvre des hommes, notre objectif est de mettre en lumière les femmes, les créatrices du passé et leurs œuvres, qui constituent un héritage culturel artistique et symbolique à préserver et à faire connaître.
L'édition 2021 en images...
Soirée d'ouverture à l'ENM de Villeurbanne
Marche Aux Grandes Femmes, la Matrie reconnaissante ! par le Collectif de l'Âtre
(La Tour-du-Pin)
La Compagnie Colette Prioux avec son spectacle
À fleur de peau à la Casamaures
(Saint-Martin-le-Vinoux)
Molière par George Sand par la Compagnie Théâtre Ishtar (Université Lumière Lyon 2 à Bron)
Festival Les Jours de la Dame par l'association Leda Atomica 07 (Lalevade).
Vernissage de l'exposition
Femmes Remarquables de l'Isère par l'association Les Egales 38 (Saint-Martin-d'Hères)
Retour du buste rénové de Béatrice de Die lors de l'événement Faire Monument de l'association Matrimoine-en-Diois (Die)
Exposition Matrimoine Afro-Américano-Caribéen à l'Université de Clermont-Ferrand
My Lunch With Virginia par Dancefloor Cie à Saint-Etienne.
Seule en scène de Nadège Prugnard lors de la soirée "Sorcières !" au CDN Montluçon
Soirée "Sorcières !" au CDN Montluçon
Exposition Femmes Extra-Ordinaires
Par la Trisande (Saint-Julien-Molin-Molette)
Lecture de Scum Manifesto de Valérie Solanas par la THEF (Théâtre des Clochards Célestes)
Parcours commenté Rentières, non... Remarquables et agissantes, oui ! à Lyon 6ème.
La Femme : un corps, des voix
MJC Monplaisir
Rendez-vous sur le site matrimoinehfaura.com
Un auteur, une autrice. Le saviez-vous ?
Le féminin « autrice » existe depuis l’Antiquité. Aussi ancien que son masculin « auteur », il est employé par Lagrange, le comédien de Molière, pour désigner les premières femmes dramaturges au XVIIe siècle, dans les Registres de compte. Le premier auteur du théâtre européen est une autrice : Hroswitha de Gandersheim, abbesse germanique du Xe siècle, qui s’inspira de pièces de Térence pour composer des drames chrétiens. Au XIVe siècle, naquit la première femme de lettres professionnelle, Christine de Pizan. La toute première autrice de théâtre connue en France est une reine, Marguerite de Navarre, sœur de François 1er. Elle n’hésita pas, au XVIe siècle, à composer des farces subversives et satiriques, sans épargner l’Eglise, pourtant toute-puissante en ces temps d’Inquisition. Avant Mme de Villedieu, première autrice de théâtre jouée à Paris en 1662, il y eut Françoise Pascal, dont les pièces furent mises en scène par des troupes lyonnaises dans les années 1650.
Catherine Bernard, en 1689, fut la première femme à faire jouer une tragédie, Laodamie, sur la scène de la Comédie-Française. Plus d’une centaine de femmes ont écrit près de 400 pièces de théâtre sous l’Ancien Régime. Plusieurs d’entre elles ont été jouées à la Comédie-Française, à la Comédie-Italienne, à Versailles, et dans les premiers théâtres de boulevard : tragédies, comédies, drames, farces, tous les genres ont été abordés. Certaines, comme Marie-Anne Barbier (1664-env.1745), ont connu une renommée internationale et ont été traduites dans plusieurs pays (Pays-bas, Italie, Allemagne, Russie).
Plus d'informations sur le site dédié au matrimoine.